Profil psychologique et projet sportif.

Tout projet sportif, individuel ou collectif, nécessite une étude préalable. En matière de sport, l'aspect psychologique est fondamental. En effet, les déterminants physiques ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte. Des évaluations psychologiques, préliminaires et multiples, sont indispensables pour savoir si le futur sportif professionnel dispose ou non d'une motivation profonde pour pratiquer la discipline choisie. Si le jeune sportif éprouve quelques doutes dès le départ, il a intérêt à résoudre d'abord ces difficultés avant d'opter pour un choix. Autrement, sa carrière future sera compromise de façon irréversible. Par conséquent, le profil psychologique doit bien être étudié dans toutes les étapes du projet. Projeter de devenir un sportif de haut niveau sur la base de considérations subjectives ou sur une unique performance personnelle c'est se leurrer soi-même. Dans le même ordre d'idées, un jeune qui déclare souhaiter devenir un champion de tennis, comme l'est son héros préféré, doit faire un diagnostic personnel pour évaluer ses forces et faiblesses. Ce diagnostic lui permettra de disposer d'éléments objectifs pour se décider. Miser sur les seules aptitudes physiques, il faut le rappeler, ne suffit pas. Parallèlement à la détermination du profil psychologique, qui peut-être effectuée par un psychologue du travail ou du sport, l'intéressé est accompagné par un sophrologue en vue de s'impliquer totalement dans son projet sportif.

Mustapha Tarmoussi 

L'imagerie mentale au service de la performance.

Avant et pendant une compétition sportive, l'athlète est soumis à d'importantes tensions tout à fait inhabituelles. Il a un objectif à atteindre: réaliser une grande performance.

L'importance de la compétition, la couverture de l'événement par les médias, la pression du public, les exigences des sponsors et les attentes du staff représentent, pour le compétiteur de haut niveau, des défis importants sur le plan psychologique.

Pour franchir tous ces obstacles, l'athlète n'a qu'une solution:savoir déclencher rapidement, et en toute circonstance, une imagerie mentale positive. Une image positive a toujours un effet stimulant. Au moment de l'action, le sportif mobilise toutes ses aptitudes et reste concentré jusqu'au terme de son action. Durant ce laps de temps, aucun neurone n'a à s'occuper de ce qui se passe autour de cette action: La cellule nerveuse déploie toute son énergie exclusivement à cette action. Dit autrement, l'athlète s'investit tout entier pour réaliser la performance qu'il veut atteindre. Ecouter la moindre idée parasite est une erreur fatale pour le sportif. En effet, l'Inconscient renvoie l'image mentale (virtuelle) en lui donnant un caractère réel. Lorsque cette image est positive, ce même Inconscient donne de la puissance à cette image et lui confère une réalité surprenante. Si au contraire, l'image est négative, l'Inconscient retourne manifestement une autre image négative beaucoup plus forte et disperse, en conséquence, l'énergie de l'athlète dans un labyrinthe de doutes. Le résultat se répercute alors sur la performance. C'est l'imagerie qui fait du sportif ce qu'il est.

La qualité de l'imagerie mentale agit donc sur la hausse ou la baisse de la performance. Mais comment arriver à maîtriser l'imagerie mentale pour produire des images positives et réaliser, en conséquence, une haute performance sportive?

L'imagerie mentale est un réflexe qui s'apprivoise. Techniquement, il s'agit de se représenter mentalement une succession d'images positives en rapport avec le but à atteindre ou la performance à réaliser. Cela demande, de la part du sportif, une grande aptitude à se relaxer rapidement. Il faut disposer aussi d'un tonus mental capable de chasser vite une idée négative pour lui substituer, instantanément et sans la moindre hésitation, une autre image positive dans l'écran mental.

Pour conclure, disons que l'imagerie mentale est un outil majeur au service de la haute performance sportive.

Mustapha Tarmoussi

Le sport et la sophrologie?

Le sport et la sophrologie?
    La sophrologie facilite le lien entre le corps et l’esprit. Il est scientifiquement établi que la haute performance n'est pas uniquement basée sur des aptitudes physiques. L'aspect mental est tout aussi important durant les entraînements et, l'est encore plus, pendant les compétitions.

    La sophrologie offre un ensemble de techniques permettant d'instaurer un équilibre durable entre le corps et l’esprit. Tout le travail consiste à mettre en harmonie la conscience avec la structure musculaire. Les tensions corporelles inutiles sont très nuisibles pour le sportif; elles émanent souvent d'un état de conscience perturbé par des préoccupations ou doutes infondés.
La sophrologie aide le sportif à :
          - Mobiliser toutes ses ressources physiques et mentales.
    - Déployer l’énergie correcte pour atteindre la haute performance.
    - Alterner les moments de tension et de détente (récupération).
    La pratique sportive, certes, exige des tensions musculaires et c'est normal! Mais ces tensions doivent correspondre tout à fait aux besoins de l'effort à accomplir pour la réalisation de la plus haute des performances. Le corps, dans un contexte de compétition, utilise plus d'oxygène et le cerveau s'active de façon plus intense. Tout l'art est de parvenir à fournir l'énergie nécessaire qu'exige un grand effort à produire. En même temps, la conscience ne doit pas être perturbée par des idées parasites. Ces idées négatives consomment inutilement de l'énergie et empêche le sportif de bien se concentrer pour réaliser une performance.

Mustapha Tarmoussi
    

Le mental et l'équipe nationale de football.

Depuis vingt cinq ans, le football marocain n'a plus renoué avec la haute performance. Les joueurs marocains de talents ne manquent pas mais le vrai problème qui demeure posé est le suivant: comment construire une forte cohésion du groupe et une dynamique performante?

Depuis le début des années quatre vingt, l'équipe marocaine de football rassemble des joueurs évoluant dans des contextes étrangers toujours différents. Bien que certains joueurs sélectionnés soient des professionnels évoluant en Europe, les prestations de l'équipe nationale relèvent souvent de l'amateurisme. Cette carence dans la constitution d'une équipe homogène provient surtout de la difficulté à construire une forte cohésion au sein du groupe. Un groupe, quel qu'il soit, met en évidence un certain nombre d'interactions entre ses membres et c'est la qualité de ces interactions qui peut ou non aider à la construction d'une solide cohésion et d'un dynamisme durable.

Dans le domaine du sport collectif, l'environnement encadrant a cette grande responsabilité de fonder, et la dynamique, et la cohésion du groupe sur des bases professionnelles.Le sport de haut niveau est une entreprise qui exige des compétences à tous les niveaux. La moindre erreur, la moindre négligence peut à tout moment influer sur le moral des joueurs. Essayer de coller l'amateurisme au professionnalisme n'apporterait rien de consistant en matière de performance sportive.

La dynamique de groupe est un mouvement commun, un engagement collectif pour réaliser un grand dessein. La cohésion d'une équipe de football est une puissance, une propulsion qui pousse chaque joueur à aller au delà des limites physiques ou mentales possibles.Le dernier match de Barcelone contre Manchester (Samedi 28 mai 2011) illustre parfaitement le dynamisme et la cohésion de deux des plus grandes équipes européennes. Dans ce match historique c'est le mental qui a fait la différence. La dimension mentale est primordiale pour construire le dynamisme et la cohésion d'une équipe. Au Maroc, on semble accorder peu d'importance à cette construction et encore moins à la préparation mentale de l'équipe nationale. Mais, la voie du professionnalisme finira tôt ou tard par imposer cette dimension mentale dans tout projet sportif de haut niveau.

Mustapha Tarmoussi